Joseph SHEEHAN, professeur de Psychologie à la U.C.L.A. de Los Angeles, déclarait en 1970 : « le bégaiement est comme un iceberg, avec seulement une petite partie au-dessus de la ligne de flottaison et une bien plus grande partie en dessous » . Cette partie immergée de l’iceberg illustre les sentiments négatifs que peut engendrer le bégaiement. Ces sentiments peuvent être la peur, la honte, la culpabilité, l’anxiété, le désespoir, l’isolement ou encore le refus.
Cette métaphore de l’iceberg est très souvent reprise lorsque l’on parle de bégaiement. La face émergée peut être très présente dans certaines formes de bégaiement mais il ne faut jamais oublier de prendre en compte cette face immergée de l’iceberg. Et le bégaiement intériorisé se situerait donc dans cette partie immergée, celle qui n’est pas visible.
Si l’on imagine que l’on peut soigner, grâce notamment à des exercices de diction ou d’articulation, le bégaiement (ce qui reviendrait à enlever la partie émergée de l’iceberg) alors on oublie que c’est un mécanisme en équilibre. La partie immergée ne fera que remonter a la surface : le bégaiement réapparaîtra. Cette métaphore permet de comprendre les rechutes chez certains patients qui ne bégayaient plus.
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